Ludovic Beier n’est pas un accordéoniste qui joue du jazz. Non, c’est un vrai jazzman, un swingman pur jus, qui se saisit de l’accordéon pour « parler le langage du jazz ».
Difficile de définir cette musique, marquée originellement par le jazz manouche, et qui s’inscrit dans l’héritage de Django. Ludovic Beier se revendique du « swing manouche », un répertoire qui lui sert de ferment pour nourrir de nouvelles influences et faire vibrer son instrument de tout l’empan des musiques du monde. L’accordéon ? Un instrument universel, nous dit-il, que l’on retrouve dans tous les pays du monde, et dans toutes les musiques. Celui qui parle de la musique en termes de langage et de culture, nous a proposé ainsi une musique métissée et solaire.
Le trio qu’il compose avec le guitariste Doudou Cuillerier et le contrebassiste Antonio Licusati, devient tout à la fois terre de jeu et d’exploration, propice à l’improvisation, pour un jazz toujours aussi mélodieux et harmonique, qui alterne entre des morceaux énergiques d’une grande virtuosité, et des passages plus sobres et mélodiques. « La virtuosité ? Elle sert à pouvoir jouer moins vite », nous dit-il mi-sérieux, mi-amusé, en musicien aguerri auquel la maturité autorise tout.
De retour d’un concert à Seattle, et avant de s’envoler à nouveau pour une tournée aux USA (New-York puis la Californie), Ludovic Beier nous a fait l’immense joie de se poser sur le Tarmac du Vésinet
