Jeudi 14 décembre 2023
Un soleil en hiver
A quelques jours de Noël, VLA a accueilli la lumière : la pianiste, choriste et compositrice Clélya Abraham, accompagnée de son quartet, Antonin Fresson à la guitare électrique, Samuel F’hima à la contrebasse et Tilo Bertholo à la batterie, nous a offert une soirée de jazz métissé. C’est en totale connivence avec ses musiciens qu’elle nous a interprété son dernier album, La Source ainsi qu’un morceau de son prochain album.
Issue d’une famille de musiciens, Cléya a été formée depuis son plus jeune âge à la musique classique, d’abord au violon puis au piano avant d’intégrer le Centre des Musiques Didier Lockwood, l’école de musique jazz à Paris. Aujourd’hui à moins de 30 ans, elle vient d’être reconnue par ses pairs en recevant le grand prix UNAC 2023 (Union Nationale des Auteurs et Compositeurs). Une reconnaissance bien méritée pour cette jeune femme qui dit jouer la musique qu’elle sent de l’intérieur.
Au piano, Clélya Abraham joue des compositions originales, traversées par diverses influences, au carrefour du jazz moderne, du classique et des musiques afro-caribéennes. Sa musique, à la fois inventive et rigoureuse, virtuose et sincère, est d’une vraie richesse harmonique et mélodique, portée par la force rythmique de ses compositions. Outre le geste d’un phrasé pianistique serein et sûr, sa voix aérienne vient par moment doubler des thèmes puissants, avec ou sans paroles. Elle accompagne ainsi son jeu de mélodies aériennes, et sa voix nous emporte dans un monde poétique, voire onirique. Le quartet vibre ainsi au gré des harmonie de cette pianiste de talent.
Ce fut un moment d’une rare poésie.